Tout est chaos, tout est ordre.

La vie est courte et pourtant, tout ce qu’on fait,  c’est pour faire passer le temps.

Nos choix, nos décisions, nos idées brillantes comme nos conneries absolues, tout cela n’est que des subterfuges pour ne pas s’arrêter net en plein milieu de la route, l’air hébété, tout con, à te dire « bordel qu’est-ce je fous là ? ça rime à quoi tout ça ? »

La vie est un chaos parfait, l’ordre dans le désordre… ou plutôt le désordre dans l’ordre ? Je n’en sais rien, chacun pouvant se situer où il veut sur l’échelle de l’ordre.

J’aime à dire que je me retrouve dans mon bordel. Bordel intérieur ou visible. J’aime avoir tout, ou n’avoir rien. Tout ou rien. Pas de demi-mesures. Pas toujours aisé à faire.

Nous vivons dans une société (bravo, c’est la millionième fois que je dis cette phrase, j’ai gagné un aller simple chez les instables, pas encore chez les zinzins), donc je disais, nous vivons dans une société ou assumer son chaos, assumer sa bipolarité peut te rendre encore plus bipolaire. Plus tu assumes avoir le cul entre 2 chaises, plus les chaises commencent à s’éloigner et tu gigotes dans tous les sens.

Les paradoxes de notre société peuvent rendre fou quiconque consacre un peu trop de temps à leur contemplation. Les inégalités ?.. non, même pas. La chance.

Tout est question de chance au final, et d’intuition. Et vu que tout est risqué, autant prendre les risques que tu choisis toi, faut pas laisser quelqu’un d’autre t’imposer ses risques. Risque pour risque, autant risquer en pleine connaissance de cause. Drôle comme une seule et même pensée peut paraître autodestructrice, tout comme salvatrice.

Comme je disais, tout dépend où tu te places sur l’échelle ordre. Certains blâment la vie pour son désordre, d’autres blâment les gens, d’autres eux-mêmes et d’autres peuvent blâmer une pierre pour ne pas accepter leur faute.

Moi je dis, if life gives you lemons, make a gin tonic. Faut faire avec les moyens du bord pour être le moins malheureux possible dans ce triste bas-monde rongé par le cancer jusqu’à la moelle.

Des fois elle t’envoie des trucs, tu sais pas trop quoi en faire ; et bien fais-en n’importe quoi mais fais-en quelque chose. Si c’était bien, tant mieux. Si c’était mauvais, tu sais que ça n’arrivera plus. Ou du moins quand ça arrivera, tu sauras quoi en faire.

Advice from a caterpillar