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Mes Divagations en Mots
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Game Of Thrones, une expérience sociale.

Game Of Thrones, une expérience sociale.

Rappel des faits : J'ai fait croire que Arya Stark était morte.
Panique totale; menaces, insultes, haine à foison.

Blague à part, j'ai trouvé ça très drôle mais néanmoins intéressant, vu que ce le texte suivant était déjà rédigé il y a une semaine, mais attendait une confirmation empirique.
L'empirisme à toute épreuve.

Je découvre que les gens risquent d'être plus choqués par la mort d'une princesse fictive déchue, meurtrière et vengeresse, que si j'annonçais être transgenre et raciste.

J'en ai dit des bêtises sur Facebook depuis 2008, mais ce déferlement de haine me fut révélateur. Mon avis, aussi polémique, stupide ou infondé soit-il, envers telle ou telle cause, ne causerait pas le même rejet qu'un simple SPOILER !

Sommes-nous en manque de causes ? Ah oui, c'est vrai, j'oubliais. On aime les causes éphémères, entre autre l'environnement, les élections présidentielles françaises, le Hirak, les pédophiles, l'état des routes ou le nucléaire iranien.

Game Of Thrones est un phénomène hautement intrigant.

Il flatte notre sadisme inné.

Au-delà du côté purement cinématographique, esthétique ou littéraire de la chose, le fait que des personnes aussi différentes les unes des autres, puissent être obnubilés de la même façon par les aventures de Jon le Juste, Arya la Brave, Tyrion l'Alcolo ou les Géants "beyond the wall", indépendamment de leurs croyances ou de leur vision du monde, doit forcément avoir une motivation commune.

Et symptomatique.

Le phénomène Game of Thrones est symptomatique de notre envie à tous de voir des combats et des vainqueurs, peu importe la cause.

Symptomatique notre impulsion naturelle envers les théories du complot et les liens tarabiscotés.

Games of thrones, en plus de révéler notre côté mélodramatique, révèle en plus en nous notre besoin d'être constamment sous la tutelle de quelqu'un, qui soit plus puissant, plus intelligent, plus fort que les autres

Symptomatique par ailleurs de notre besoin d'avoir des explications surnaturelles aux choses que nous ne comprenons pas, et surtout d'avoir une issue, une solution tragico-fantastique aux simples états de fait de la nature humaine, comme la trahison ou la bêtise.

Ah oui, et le manque de Héros.

On nous a martelé d'histoires d'Hercule, et autres Jason, des Bouddha illuminés, inspirés par des Adam bravant la volonté céleste.

Bref.
Le fait est que, nous avons besoin de héros. Bravant vents et tempêtes, vents et marées, pour sauver les pauvres et les opprimés, où qu'ils soient, et sans rien attendre en retour.

Nous avons besoin d'exceptions.

Et de liens, j'y reviens,
Nous voulons des liens entre toutes les choses qu'on vit, dans "the biggest picture".

Une suite logique, ou alors tout serait vain.

Et si tout devient vain, nous risquerions d'en perdre la tête

Alors nous préférons nous attacher, nous accrocher à des histoires mettant en scène la bravoure, la loyauté, les principes et la fougue,

Même si ça implique des frères et soeurs incestueux, des dragons schizophrènes et des zombies aux yeux bleus.

Soyez gentils les amis, la passion c'est bien, l'être humain c'est mieux.

Game Of Thrones, une expérience sociale.