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Mes Divagations en Mots
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Bavardages.

Bavardages.

Il était une fois, au pays des merveilles, une gentille petite fille avec des rêves plein la tête.
Elle voulait faire du théâtre et devenir archéologue, peut-être championne de natation à ses heures perdues.
Elle eut un contretemps dans la vie qui fit qu'elle s'était sentie un peu plus âgée que prévu, et ses rêves commencèrent à dépérir.
Maintenant, elle écoutait du black metal et rêvait de devenir norvégienne pour partager avec les scandinaves leur mal-être de riches.
Puis elle découvrit d'autres gens avec la même haine des contraintes idéologiques et sociales, et commença à penser devenir une révolutionnaire.

Elle écrivait en pensant changer le monde, et se mit à rêver à la politique comme moyen d'infiltrer le système pour mieux le changer.
Qu'à cela ne tienne ! ses aspirations socio-politiques l'amenèrent à étudier un peu du système économique et social, français pour commencer, et mondial.

Sans en comprendre plus que ça.
Mais plus elle grandissait, plus elle s'éloignait de la musique qui faisait vivre sa révolution interne.

Plus elle pensait se conformer, plus elle essayait de ne pas se conformer. Donnant ainsi un imbroglio d'être humain : mi-conformiste, mi-rebelle, mi-anarchiste, mi-jm'enfoutiste; s'accordant bien à sa propre situation de mi-pauvre mi-riche.

Le temps passait, ses écoutes musicales changeaient, et avec, sa haine et sa colère, qui s'étaient transformés petit à petit en cynisme contemplatif.
Seul son penchant pour l'altération chimique de la pensée la retenait encore à son besoin de détachement, lui-même nécessaire à la prise de recul, elle-même essentielle à la critique, et critique qui, bien sûr, est vitale au maintien de son état d'effervescence interne, lui permettant de se maintenir en vie. En plus, elle arrivait à dire ce genre de phrases tordues juste sous l'effet du café.

Entre temps, après moult ascensions et descentes, et pas que psychotropiques, elle se remit à écouter, et à mieux comprendre cette musique qui fit ce qu'elle est, qui lui sauva la vie, la pensée et l'esprit.
Ça peut paraître futile ou inutile, mais c'est le cas. 
Des fois il suffit d'un déclic, et ce déclic peut être une musique.

Car aujourd'hui, bien que ses écoutes aient évolué vers un genre plus urbain patriotique, il n'en reste pas moins que le seul vrai repère interne reste cette musique-là.
Ses aspirations socio-politico-gaucho-existentialistes-altermondialistes quant à elles, se transformèrent en réflexion apathique, avec des sursauts à chaque nouvelle écoute de voix gutturale, par-dessus des guitares grinçantes.

Apologie du Black Metal ? Peut-être.
Apologie de la protestation ? Oui.
Apologie de l'esprit critique ? Toujours
Apologie de l'acceptation du changement ? Trop confus.
Apologie du bavardage ? Certainement.

La prochaine fois je vous raconterai un autre pan de l'histoire.

Bavardages.